La Paroisse Notre Dame des 12 Apôtres regroupe
2 communautés Chrétiennes et 12 clochers :
C.C.L. de Concarneau-Trégunc
Concarneau centre (St Guénolé), St Anne du Passage, Beuzec-Conq (St Budoc), Lanriec (Notre Dame de Lorette), Trégunc (St Marc et St Philibert).
C.C.L. de Rosporden
Rosporden (Notre Dame de Rosporden), Melgven (Sts Pierre et Paul), Elliant (St Gilles), Kernével (St Colomban),
St Yvi (Notre Dame), Tourc’h (St Cornély).
« Ô Trinit
Actualités
9 décembre 2024Présentation proposée sur le site Internet du diocèse de Quimper et Léon.
Dès les premiers temps de l’Église, des « cellules de vie » se constituent, parfois organisées en maisonnées. Aujourd’hui, dans les paroisses aux grandes étendues, ces Petites Fraternités sont appelées à constituer des lieux vitaux de proximité et de mission. Répondant à la quête de sens de nos contemporains, ces Petites Fraternités Chrétiennes Locales se veulent la traduction concrète du désir exprimé par beaucoup qu’existent des lieux fraternels et ouverts à tous, où puissent se vivre des temps de partage et de prière en commun. Il s’agit de petites équipes accueillantes à toute personne désireuse de découvrir l’Évangile. Elles permettent aussi l’accueil et l’intégration des néophytes ou des personnes qui ne se sentent pas (encore) à l’aise dans les communautés paroissiales.
Les Petites Fraternités Chrétiennes Locales sont :
Des lieux d’expérience de foi et de croissance dans l’intimité avec Dieu…
Favorisant la fraternité entre les fidèles, l’accueil de tous et l’attention à leur entourage…
Développant l’entraide et le soutien mutuel…
Dans un art authentique de la proximité…
S’informant mutuellement sur la vie de l’Église.
Elles sont la première présence ecclésiale sur le territoire. La paroisse devient alors « communauté de communautés » (Pape François, La joie de l’Évangile, n° 28) et le curé en est le ministre de la Communion. La vie de la paroisse doit dorénavant se constituer non à partir de la structure centrale, mais à partir de la réalité de la présence des disciples-missionnaires, qu’elle soit très modeste ou plus importante.
Pourquoi susciter des Petites Fraternités Chrétiennes Locales ?
Pour que l’Église soit au plus près des lieux de vie des Finistériens ! C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’objectif essentiel des Petites Fraternités Chrétiennes Locales. Alors que tous perçoivent l’isolement grandissant dans nos communes et aussi dans les quartiers de nos villes, l’Église a cette force d’être présente là où vivent deux ou trois chrétiens. beaucoup en ont d’ailleurs fait l’expérience durant le confinement dû à la COVID-19.
Jusque-là, nous rêvions que nos paroisses soient structurellement présentes sur tout le territoire. Aujourd’hui, nous comprenons que les Petites Fraternités Chrétiennes sont des relais essentiels et humains au plus proche de nos contemporains. Du fait de notre baptême, chacun est responsable de la vie évangélique et de la présence de l’Église dans son quartier ou sa commune.
Qui doit être à l’initiative de la création d’une Petite Fraternité Chrétienne Locale ?
N’attendez pas que quelqu’un vienne vous chercher ! Puisque vous avez ce document en main, lancez-vous ! Parlez-en autour de vous (localement bien-sûr) ou organisez une des actions proposées dans la boîte à idées.
Qui peut faire partie d’une Petite Fraternité Chrétienne Locale ?
Toute personne qui perçoit un attachement de près ou de loin à la personne du Christ. On peut y inviter en particulier les catéchumènes, les néophytes, les recommençants, les confirmés adultes, ceux qui ont suivi un Parcours Alpha, etc. Toute personne, pratiquante ou pas, qui estime que le monde serait bien triste s’il n’y avait pas le message de l’Évangile. Beaucoup autour de nous, pour de multiples raisons, ne se sentent pas prêts à pousser la porte de l’église le dimanche pour se rendre à la messe. En revanche, certains accepteront de vivre aujourd’hui en lien avec une Petite Fraternité Chrétienne Locale pour se sentir soutenus.
Quel est le rôle des membres d’une Petite Fraternité Chrétienne Locale ?
Vivre ensemble le soutien mutuel, la convivialité et la joie.
Porter le souci de la vie locale en s’encourageant à rendre des petits services dans le voisinage.
Lire un passage de la Bible, court ou long, échanger et prier.
Et surtout garder sa fraternité toujours prête à accueillir une nouvelle personne.
Vous souhaitez créer une petite fraternité chrétienne local ? Vous êtes invités le Mercredi 18 décembre à 19H00 à la salle paroissiale de Rosporden 7 rue de Reims, ou à la salle Ste Anne au Passage (derrière l’église rue de Trégunc) pour une réunion d’information sur les petites fraternités chrétiennes locales.
Ci-dessous, 3 outils à télécharger pour vous accompagner : [...]
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21 novembre 2024Chers jeunes !
L’année dernière, nous avons commencé à parcourir le chemin de l’espérance vers le Grand Jubilé en réfléchissant sur l’expression paulinienne “Joyeux dans l’espérance” (cf. Rm 12, 12). C’est précisément pour nous préparer au pèlerinage jubilaire de 2025 que nous nous laissons inspirer cette année par le prophète Isaïe qui dit : « Ceux qui espèrent dans le Seigneur marchent sans se fatiguer » (Is 40, 31). Cette expression est tirée du Livre dit de la Consolation (Is 40-55) qui annonce la fin de l’exil d’Israël à Babylone et le début d’une nouvelle phase d’espérance et de renaissance pour le peuple de Dieu, qui peut retourner dans sa patrie grâce à un nouveau “chemin” que, dans l’histoire, le Seigneur ouvre à ses enfants (cf. Is 40, 3).
Aujourd’hui aussi, nous vivons une époque marquée par des situations dramatiques qui engendrent le désespoir et nous empêchent d’envisager l’avenir avec un esprit serein : la tragédie de la guerre, l’injustice sociale, l’inégalité, la faim, l’exploitation de l’être humain et de la création. Souvent, ceux qui paient le plus lourd tribut, c’est vous, les jeunes qui ressentez l’incertitude de l’avenir et n’entrevoyez pas de débouchés certains pour vos rêves, courant ainsi le risque de vivre sans espérance, prisonniers de l’ennui et de la mélancolie, parfois entraînés dans l’illusion de la transgression et des réalités destructrices (cf. Bulle Spes non confundit, n. 12). C’est pourquoi, chers amis, j’aimerais que l’annonce de l’espérance vous parvienne également, comme ce fut le cas pour Israël à Babylone : aujourd’hui encore, le Seigneur ouvre devant vous une route et Il vous invite à la parcourir avec joie et espérance.
Le pèlerinage de la vie et ses défisIsaïe prophétise une “marche sans fatigue ”. Réfléchissons donc à ces deux aspects : la marche et la fatigue. Notre vie est un pèlerinage, un voyage qui nous pousse à nous dépasser, un voyage à la recherche du bonheur ; et la vie chrétienne, en particulier, est un pèlerinage vers Dieu, notre salut et la plénitude de tout bien. Les objectifs, les réalisations et les succès le long du parcours, s’ils ne sont que matériels, nous laissent encore sur notre faim après un premier moment de satisfaction, désireux d’un sens plus profond. En effet, ils ne comblent pas complètement notre âme parce que nous avons été créés par Celui qui est infini. Par conséquent, le désir de transcendance réside en nous, le souci permanent de réaliser de plus grandes aspirations, d’aller vers un “plus”. C’est pourquoi, comme je vous l’ai dit à maintes reprises, “regarder la vie depuis le balcon” n’est pas suffisant pour vous, les jeunes.
Cependant, bien que nous commencions nos parcours avec enthousiasme, il est normal que nous finissions tôt ou tard par ressentir de la fatigue. Dans certains cas, les causes de l’anxiété et de la fatigue intérieure sont les pressions sociales qui nous poussent à atteindre certaines normes de réussite dans les études, le travail et la vie personnelle. Cela engendre de la tristesse car nous vivons dans l’angoisse d’un activisme vide qui nous amène à remplir nos journées de mille choses et, malgré cela, nous avons le sentiment de ne jamais en faire assez et de ne jamais être à la hauteur. Cette lassitude s’accompagne souvent d’ennui. Il s’agit de l’état d’apathie et d’insatisfaction de ceux qui ne se mettent pas en marche, ne se décident pas, ne choisissent pas, ne prennent jamais de risques et préfèrent rester dans leur zone de confort repliés sur eux-mêmes, et qui voient et jugent le monde derrière un écran, sans jamais “se salir les mains” avec les problèmes, avec les autres, avec la vie. Cette fatigue est comme un ciment dans lequel nos pieds sont pris et qui finit par durcir, nous alourdir, nous paralyser et nous empêcher d’avancer. Je préfère la fatigue de ceux qui sont en chemin à l’ennui de ceux qui restent immobiles et n’ont pas envie de marcher !
La solution à la fatigue, paradoxalement, n’est pas de rester immobile pour se reposer. Elle consiste plutôt à se mettre en route et à devenir des pèlerins d’espérance. C’est l’invitation que je vous lance : marchez dans l’espérance ! L’espérance surmonte toute fatigue, toute crise et toute angoisse, en nous donnant une forte motivation pour avancer, parce qu’elle est un don que nous recevons de Dieu lui-même : Il remplit notre temps de sens, Il nous éclaire sur le chemin, Il nous montre la direction et le but de la vie. L’apôtre Paul a utilisé l’image de l’athlète dans le stade qui court pour recevoir le prix de la victoire (cf. 1 Co 9, 24). Ceux qui ont participé à une compétition sportive – non pas en tant que spectateurs mais en tant que protagonistes – connaissent bien la force intérieure qu’il faut pour atteindre la ligne d’arrivée. L’espérance est précisément une force nouvelle que Dieu insuffle en nous, qui nous permet de persévérer dans la course, qui nous donne une “vision à long terme” pour surmonter les difficultés du présent et qui nous oriente vers un but précis : la communion avec Dieu et la plénitude de la vie éternelle. S’il existe un beau but, si la vie ne va pas vers le néant, si rien de ce que je rêve, projette et réalise ne sera perdu, alors cela vaut la peine de marcher et de transpirer, d’endurer les obstacles et d’affronter la fatigue, parce que la récompense finale est merveilleuse !
Pèlerins dans le désertAu cours du pèlerinage de la vie, il y a inévitablement des défis à relever. Dans l’Antiquité, lors des longs pèlerinages, il fallait faire face aux changements de saison et de climat, traverser des prairies agréables et de fraîches forêts, mais aussi des montagnes enneigées et des déserts torrides. De même pour les croyants, le pèlerinage d’une vie et le voyage vers une destination lointaine sont toujours fatigants, tout comme l’a été pour le peuple d’Israël le voyage dans le désert vers la Terre promise.
Il en est de même pour vous tous. Même pour ceux qui ont reçu le don de la foi, il y a eu des moments heureux où Dieu a été présent et où vous l’avez senti proche ; et d’autres moments où vous avez fait l’expérience du désert. Il peut arriver que l’enthousiasme initial dans les études ou le travail, ou bien l’élan pour suivre le Christ – que ce soit dans le mariage, le sacerdoce ou la vie consacrée – soient suivis de moments de crise qui font ressembler la vie à une marche difficile dans le désert. Ces moments de crise, cependant, ne sont pas des moments perdus ou inutiles, mais ils peuvent s’avérer être des occasions importantes de croissance. Ce sont des temps de purification de l’espérance ! Dans les crises, en effet, beaucoup de fausses “espérances”, celles qui sont trop petites pour nos cœurs, échouent. Elles sont démasquées et nous restons ainsi nus, face à nous-mêmes et aux questions fondamentales de la vie, au-delà de toutes les illusions. Et à ce moment-là, chacun de nous peut se demander : sur quelles espérances est-ce que je fonde ma vie ? Sont-elles vraies ou sont-elles des illusions ?
Dans ces moments, le Seigneur ne nous abandonne pas, il s’approche de nous comme un Père et nous donne toujours le pain qui refait nos forces et nous remet en route. Rappelons-nous qu’Il a donné la manne au peuple du désert (cf. Ex 16) et qu’Il a offert à deux reprises au prophète Élie, fatigué et découragé, du pain et de l’eau pour qu’il puisse marcher pendant « quarante jours et quarante nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu » (1 R 19, 8). Dans ces récits bibliques, la foi de l’Église a vu des préfigurations du don précieux de l’Eucharistie, véritable manne et véritable viatique, que Dieu nous donne pour nous soutenir sur notre chemin. Comme l’a dit le bienheureux Carlo Acutis, l’Eucharistie est l’autoroute pour le ciel. Un jeune homme qui a fait de l’Eucharistie son rendez-vous quotidien le plus important ! Ainsi, intimement unis au Seigneur, nous marchons sans nous fatiguer parce qu’Il marche avec nous (cf. Mt 28, 20). Je vous invite à redécouvrir le grand don de l’Eucharistie !
Dans les inévitables moments de fatigue de notre pèlerinage en ce monde, apprenons à nous reposer comme Jésus et en Jésus. Lui qui conseille aux disciples de se reposer au retour de leur mission (cf. Mc 6, 31), Il connaît vos besoins de repos du corps, de temps de récréation pour profiter de la compagnie d’amis, pour faire du sport et même pour dormir. Mais il existe un repos plus profond, le repos de l’âme que beaucoup cherchent et que peu trouvent, et qui ne se trouve que dans le Christ. Sachez que toute fatigue intérieure peut trouver un soulagement dans le Seigneur qui vous dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11, 28). Lorsque la fatigue du voyage vous pèse, revenez à Jésus, apprenez à vous reposer en Lui et à demeurer en Lui car « Ceux qui espèrent dans le Seigneur marchent sans se fatiguer » (Is 40, 31).
De touristes à pèlerinsChers jeunes, l’invitation que je vous adresse est de vous mettre en route à la découverte de la vie, sur les traces de l’amour, à la recherche du visage de Dieu. Mais ce que je vous recommande, c’est de prendre la route non pas comme de simples touristes, mais comme des pèlerins. Votre marche ne doit pas consister à simplement passer dans les lieux de la vie de manière superficielle, sans saisir la beauté de ce que vous rencontrez, sans découvrir le sens des chemins parcourus, en capturant des moments éphémères, des expériences fugaces à fixer dans un selfie. C’est ce que fait le touriste. Le pèlerin, en revanche, s’immerge pleinement dans les lieux qu’il rencontre, il les fait parler, les intègre à sa recherche du bonheur. Le pèlerinage jubilaire veut donc devenir le signe du voyage intérieur que nous sommes tous appelés à faire, pour atteindre la destination finale.
C’est dans cet état d’esprit que nous nous préparons tous à l’Année Jubilaire. J’espère que, pour beaucoup d’entre vous, il sera possible de venir à Rome en pèlerinage pour franchir les Portes Saintes. Pour tous, cependant, il y aura la possibilité de faire ce pèlerinage également dans les Églises particulières, pour redécouvrir les nombreux sanctuaires locaux qui gardent la foi et la piété du saint et fidèle peuple de Dieu. Je souhaite que ce pèlerinage jubilaire devienne pour chacun d’entre nous « un moment de rencontre vivante et personnelle avec le Seigneur Jésus, “Porte du salut” » (Bulle Spes non confundit, n. 1). Je vous invite à le vivre avec trois attitudes fondamentales : l’action de grâce, afin que votre cœur s’ouvre à la louange pour les dons reçus, en premier lieu le don de la vie ; la recherche, pour que votre chemin exprime le désir constant de chercher le Seigneur et de ne pas éteindre la soif de vos cœurs ; enfin, le repentir, qui nous aide à regarder en nous-mêmes, à reconnaître les mauvais chemins et les mauvais choix que nous faisons parfois et à nous convertir au Seigneur et à la lumière de son Évangile.
Pèlerins d’espérance pour la missionJe vous laisse encore une image suggestive pour votre voyage. Pour arriver à la Basilique Saint-Pierre à Rome, on traverse la place entourée de la colonnade réalisée par le grand architecte et sculpteur Gian Lorenzo Bernini. La colonnade, dans son ensemble, ressemble à une grande étreinte : ce sont les deux bras ouverts de l’Église, notre mère, qui accueille tous ses enfants ! En cette prochaine Année Sainte de l’Espérance, je vous invite tous à faire l’expérience de l’étreinte du Dieu miséricordieux, de son pardon, de la remise de toutes nos “dettes intérieures”, comme c’était la tradition des jubilés bibliques. Accueillis ainsi par Dieu et nés de nouveau en Lui, vous devenez vous aussi des bras ouverts pour beaucoup de vos amis et de vos contemporains qui ont besoin de sentir, à travers votre accueil, l’amour de Dieu le Père. Que chacun de vous donne « ne serait-ce qu’un sourire, un geste d’amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit, en sachant que, dans l’Esprit de Jésus, cela peut devenir une semence féconde d’espérance pour ceux qui le reçoivent » (ibid., n. 18), devenant ainsi d’infatigables missionnaires de la joie.
En cheminant, levons les yeux avec le regard de la foi vers les saints qui nous ont précédés sur le chemin, qui ont atteint le but et qui nous donnent leur témoignage encourageant : « J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse » (2 Tm 4, 7-8). L’exemple des saints et des saintes nous attire et nous soutient.
Courage ! Je vous porte tous dans mon cœur et je confie le cheminement de chacun d’entre vous à la Vierge Marie, afin que, à son exemple, vous sachiez attendre avec patience et confiance ce que vous espérez, en restant en chemin comme des pèlerins de l’espérance et de l’amour.
Rome, Saint-Jean-du-Latran, 29 août 2024, Mémoire du martyre de Saint Jean-Baptiste. [...]
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14 octobre 2024« Allez et invitez tout le monde à la noce » (cf. Mt 22, 9)
Chers frères et sœurs !
Pour la Journée Mondiale des Missions de cette année, j’ai choisi comme thème la parabole évangélique des noces (cf. Mt 22, 1-14). Après que les invités ont refusé l’invitation, le roi, protagoniste du récit, dit à ses serviteurs : « Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce » (v. 9). En réfléchissant sur ce mot clé, dans le contexte de la parabole et de la vie de Jésus, nous pouvons mettre en évidence certains aspects importants de l’évangélisation. Ils sont particulièrement actuels pour nous, disciples-missionnaires du Christ, dans cette phase finale du parcours synodal qui, conformément à la devise “Communion, participation, mission”, devra relancer l’Église dans son engagement prioritaire : l’annonce de l’Évangile dans le monde contemporain.
1) “Allez et invitez”. La mission comme le fait d’aller et d’inviter inlassablement à la fête du Seigneur
Au début du commandement du roi à ses serviteurs, il y a les deux verbes qui expriment le cœur de la mission : “allez” et “appelez” dans le sens d’“invitez”.
Concernant le premier verbe, il faut rappeler que les serviteurs avaient déjà été envoyés auparavant pour transmettre le message du roi aux invités (cf. vv. 3-4). Cela nous fait comprendre que la mission est une sortie inlassable vers toute l’humanité pour l’inviter à la rencontre et à la communion avec Dieu. Inlassable ! Dieu, grand en amour et riche en miséricorde, est toujours en sortie vers tout homme pour l’appeler au bonheur de son Royaume, malgré l’indifférence ou le refus. De la même façon, Jésus-Christ, le bon pasteur et l’envoyé du Père, allait à la recherche des brebis perdues du peuple d’Israël et voulait aller plus loin pour rejoindre les brebis les plus éloignées (cf. Jn 10, 16). Il dit aux disciples “Allez !”, aussi bien avant qu’après sa résurrection, les impliquant dans sa mission (cf. Lc 10, 3 ; Mc 16, 15). C’est pourquoi l’Église continuera à se rendre au-delà de toutes frontières, à sortir sans cesse, sans se fatiguer ni se décourager face aux difficultés et aux obstacles, pour accomplir fidèlement la mission reçue du Seigneur.
Je saisis cette occasion pour remercier les missionnaires, hommes et femmes, qui, répondant à l’appel du Christ, ont tout quitté pour partir loin de leur patrie et apporter la Bonne Nouvelle là où les gens ne l’ont pas encore reçue ou ne l’ont accueillie que récemment. Chers amis, votre généreux dévouement est une expression tangible de l’engagement pour la mission ad gentes que Jésus a confiée à ses disciples : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). Continuons donc à prier et à remercier Dieu pour les nouvelles et nombreuses vocations missionnaires, pour l’œuvre d’évangélisation qui se poursuit jusqu’aux extrémités de la terre.
Et n’oublions pas que chaque chrétien est appelé à prendre part à cette mission universelle par son propre témoignage évangélique dans tous les milieux, afin que l’Église toute entière ne cesse de sortir avec son Seigneur et Maître vers les “carrefours des routes” du monde d’aujourd’hui. Oui, « aujourd’hui, le drame de l’Église est que Jésus continue à frapper à la porte, mais de l’intérieur, pour que nous le laissions sortir ! Très souvent, on finit par être une Église qui ne laisse pas le Seigneur sortir, qui le tient comme sa “chose propre” alors qu’Il est venu pour la mission et nous veut missionnaires » (Discours aux participants au Congrès organisé par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, 18 février 2023). Nous tous, baptisés, disposons-nous à partir de nouveau, chacun selon sa condition de vie, pour lancer un nouveau mouvement missionnaire, comme à l’aube du christianisme !
Revenant au commandement du roi aux serviteurs de la parabole, aller va de pair avec appeler ou, plus précisément, inviter : « Venez à la noce ». (Mt 22, 4). Cela laisse percevoir un autre aspect de la mission confiée par Dieu, non moins important. Comme on peut l’imaginer, ces serviteurs-messagers transmettaient l’invitation du souverain avec urgence mais aussi avec grand respect et gentillesse. La mission de porter l’Évangile à toute créature doit nécessairement prendre le style même de Celui qui est annoncé. Les disciples-missionnaires proclament au monde « la beauté de l’amour salvifique de Dieu manifesté en Jésus Christ mort et ressuscité » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 36), avec joie, magnanimité et bienveillance, fruits de l’Esprit Saint en eux (cf. Ga 5, 22) ; sans obligation, contrainte, prosélytisme ; toujours avec la proximité, la compassion et la tendresse qui reflètent la manière d’être et d’agir de Dieu.
Au banquet. La perspective eschatologique et eucharistique de la mission du Christ et de l’Église
Dans la parabole, le roi demande aux serviteurs de porter l’invitation au banquet pour les noces de son fils. Ce banquet représente le banquet eschatologique. Il est une image du salut définitif dans le Royaume de Dieu, réalisé dès maintenant par la venue de Jésus, le Messie, le Fils de Dieu qui nous a donné la vie en abondance (cf. Jn 10, 10). Celle-ci est symbolisée par la table dressée avec « des viandes succulentes et des vins décantés », lorsque Dieu « fera disparaître la mort pour toujours » (cf. Is 25, 6-8).
La mission du Christ se situe à la plénitude des temps, comme Il l’a déclaré au début de sa prédication : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche » (Mc 1, 15). Ainsi, les disciples du Christ sont appelés à poursuivre la mission de leur Maître et Seigneur. Rappelons l’enseignement du Concile Vatican II sur le caractère eschatologique de l’engagement missionnaire de l’Église : « Le temps de l’activité missionnaire se situe entre le premier avènement du Seigneur et le second . Car avant la venue du Seigneur, il faut que l’Évangile soit proclamé parmi toutes les nations » (Decr. Ad gentes, n. 9).
Nous savons que le zèle missionnaire des premiers chrétiens avait une forte dimension eschatologique. Ils ressentaient l’urgence de proclamer l’Évangile. Aujourd’hui encore, il est important de garder à l’esprit cette perspective, car elle nous aide à évangéliser dans la joie de celui qui sait que « le Seigneur est proche », et dans l’espérance de celui qui est tendu vers le but, lorsque nous serons tous avec le Christ à ses noces dans le royaume de Dieu. Alors que le monde propose les “banquets” variés de la consommation, du bien-être égoïste, de l’accumulation, de l’individualisme, l’Évangile appelle chacun au banquet divin où règnent la joie, le partage, la justice, la fraternité, dans la communion avec Dieu et avec les autres.
Cette plénitude de vie, don du Christ, est anticipée dans le banquet de l’Eucharistie que l’Église célèbre à la demande du Seigneur, en mémoire de Lui. Ainsi, l’invitation au banquet eschatologique que nous apportons à chacun dans la mission évangélisatrice est intrinsèquement liée à l’invitation à la table eucharistique où le Seigneur nous nourrit de sa Parole, de son Corps et de son Sang. Comme l’a enseigné Benoît XVI, « en toute célébration eucharistique se réalise sacramentellement le rassemblement eschatologique du Peuple de Dieu. Le banquet eucharistique est pour nous une réelle anticipation au banquet final, annoncé par les prophètes (cf. Is 25, 6-9) et décrit dans le Nouveau Testament comme “les noces de l’Agneau” (Ap 19, 7-9) qui doivent être célébrées dans la joie de la communion des saints » (Exhort. ap. post-synodale Sacramentum Caritatis, n. 31).
Par conséquent, nous sommes tous appelés à vivre plus intensément chaque Eucharistie dans toutes ses dimensions, en particulier dans ses dimensions eschatologique et missionnaire. Je répète à ce propos que « nous ne pouvons pas nous approcher de la Table eucharistique sans nous laisser entraîner dans le mouvement de la mission qui, prenant naissance dans le Cœur même de Dieu, veut rejoindre tous les hommes » (ibid., n. 84). Le renouveau eucharistique, que de nombreuses Églises locales encouragent de manière louable dans la période post-Covid, sera fondamental pour réveiller l’esprit missionnaire en chaque fidèle. Avec combien plus de foi et d’élan du cœur, dans chaque Messe, devrions-nous prononcer l’acclamation : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire » !
Dans cette perspective, en cette année consacrée à la prière pour la préparation du Jubilé de 2025, je voudrais inviter chacun à intensifier, aussi et surtout, la participation à la Messe et la prière pour la mission évangélisatrice de l’Église. Celle-ci, obéissant à la parole du Sauveur, ne cesse d’élever vers Dieu, dans chaque célébration eucharistique et liturgique, la prière du Notre Père avec l’invocation « Que ton règne vienne ». Ainsi, la prière quotidienne, et en particulier l’Eucharistie, fait de nous des pèlerins-missionnaires de l’espérance, en marche vers la vie sans fin en Dieu, vers le banquet nuptial préparé par Dieu pour tous ses enfants.
3) “Tous”. La mission universelle des disciples du Christ et l’Église tout entière synodale-missionnaire
La troisième et dernière réflexion concerne les destinataires de l’invitation du roi : « Tous ». Comme je l’ai souligné, « ce “tous” est au cœur de la mission. N’exclure personne. Tous. Chacune de nos missions naît du Cœur du Christ pour attirer tout le monde à lui » (Discours aux participants à l’Assemblée générale des Œuvres Pontificales Missionnaires, 3 juin 2023). Aujourd’hui encore, dans un monde déchiré par les divisions et les conflits, l’Évangile du Christ est la voix, douce et forte, qui appelle les hommes à se rencontrer, à se reconnaître frères et à se réjouir de l’harmonie dans la diversité. Dieu veut que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité » (1 Tm 2, 4). N’oublions donc jamais, dans nos activités missionnaires, que nous sommes envoyés pour annoncer l’Évangile à tous, « non pas comme quelqu’un qui impose un nouveau devoir, mais bien comme quelqu’un qui partage une joie, qui indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 14).
Les disciples-missionnaires du Christ ont toujours à cœur le souci de toutes les personnes, quelle que soit leur condition sociale ou même morale. La parabole du banquet nous dit qu’à la demande du roi les serviteurs rassemblèrent « tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons » (Mt 22, 10). Et plus précisément « les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux » (Lc 14, 21), ce qui veut dire que les derniers et les exclus de la société sont les invités privilégiés du roi. Le banquet nuptial de son Fils, que Dieu a préparé, reste pour toujours ouvert à tous, parce que son amour pour chacun est grand et inconditionnel. « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (Jn 3, 16). Quiconque, tout homme et toute femme, est destinataire de l’invitation de Dieu à participer à sa grâce qui transforme et sauve. Il suffit de dire “oui” à ce don divin gratuit, en l’accueillant et en se laissant transformer par lui, s’en revêtant comme d’un “vêtement de noces” (cf. Mt 22, 12).
La mission pour tous requiert l’engagement de chacun. Il est donc nécessaire de poursuivre le chemin vers une Église tout entière synodale-missionnaire au service de l’Évangile. La synodalité est en soi missionnaire, et vice versa, la mission est toujours synodale. C’est pourquoi une étroite coopération missionnaire apparaît, aujourd’hui encore, urgente et nécessaire dans l’Église universelle comme dans les Églises particulières. Dans le sillage du Concile Vatican II et de mes prédécesseurs, je recommande à tous les diocèses du monde le service des Œuvres Pontificales Missionnaires qui constituent les principaux moyens « pour pénétrer les catholiques, dès leur enfance, d’un esprit vraiment universel et missionnaire, et pour provoquer une collecte efficace de fonds au profit de toutes les missions, selon les besoins de chacune » (Décr. Ad gentes, n. 38). C’est pourquoi les collectes de la Journée Mondiale des Missions dans toutes les Églises locales sont entièrement destinées au Fonds de solidarité universelle, que l’Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi distribue ensuite, au nom du Pape, pour les besoins de toutes les missions de l’Église. Prions le Seigneur de nous guider et de nous aider à être une Église plus synodale et plus missionnaire (cf. Homélie de la Messe de clôture de l’Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques, 29 octobre 2023).
Tournons enfin notre regard vers Marie qui a obtenu le premier miracle de Jésus, précisément lors de noces, à Cana en Galilée (cf. Jn 2, 1-12). Le Seigneur offrit aux époux et à tous les invités le vin nouveau en abondance, signe anticipé du banquet nuptial que Dieu prépare pour tous à la fin des temps. Demandons, aujourd’hui encore, son intercession maternelle pour la mission évangélisatrice des disciples du Christ. Avec la joie et l’attention de notre Mère, avec la force de la tendresse et de l’affection (cf. Evangelii gaudium, n. 288), allons porter à tous l’invitation du Roi Sauveur. Sainte Marie, Étoile de l’évangélisation, priez pour nous !
Rome, Saint-Jean-de-Latran, 25 janvier 2024, fête de la Conversion de Saint Paul. [...]
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23 septembre 2024Frères et sœurs dans le Christ,
Nous entrons ensemble dans une nouvelle année pastorale qui sera très riche tant spirituellement que pour la vie de l’Église. J’aimerais dans cette lettre vous donner le cap qui va orienter cette année, vous associer dans ce cheminement et vous inviter à prier de façon plus intense pour que le Seigneur Jésus, le Bon Pasteur, soit notre guide dans toutes les étapes de notre itinéraire.
Durant l’année 2025, nous fêterons dans l’Église universelle l’année jubilaire de l’Incarnation avec pour thème « Pèlerins d’espérance » ; il y aura aussi l’achèvement du synode romain et nous vivrons dans notre diocèse l’aboutissement des chantiers qui avaient pour objectif de chercher ensemble comment relever les défis de notre temps pour annoncer l’Évangile au plus grand nombre. C’est un véritable chemin synodal qui trouvera son aboutissement dans les orientations diocésaines que je promulguerai à la Pentecôte. Je vais détailler ces différents événements qui sont en parfaite cohérence entre ce qui se travaille dans l’Église universelle et dans notre diocèse.
2025, l’année jubilaire de l’Incarnation :
« Spes non confundit », « l’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5). Sous le signe de l’espérance, l’apôtre Paul stimule le courage de la communauté chrétienne de Rome. L’espérance sera également le message central du prochain Jubilé que le Pape proclame tous les vingt-cinq ans, selon une ancienne tradition. Je pense à tous les pèlerins de l’espérance qui arriveront à Rome pour vivre l’Année Sainte et à ceux qui, ne pouvant se rendre dans la ville des apôtres Pierre et Paul, la célébreront dans les Églises particulières . Qu’elle soit pour tous un moment de rencontre vivante et personnelle avec le Seigneur Jésus, “porte” du salut (cf. Jn 10, 7.9). Il est « notre espérance » (cf. 1 Tm 1, 1), Lui que l’Église a pour mission d’annoncer toujours, partout et à tous. »
Je souhaite que l’élan de cette année Sainte puisse nous stimuler à raviver notre foi et notre charité, mais aussi notre espérance dans un monde qui en manque cruellement. Comme le dit saint Pierre : « Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. » (1 P 3, 15-16) Que toute notre année pastorale soit habitée par cette espérance qui nous libère de la peur et de la violence pour nous rendre actifs dans la mission de l’Église. Que nous soyons plus à même de proclamer à temps et à contre temps à nos contemporains que Jésus, le Christ, est le Sauveur de cette humanité et que rien ne pourra l’empêcher de réaliser son dessein qui trouvera son aboutissement dans son retour dans la gloire. En tant que baptisés, nous sommes totalement associés à son dessein de salut en le suivant et en Le mettant au cœur de notre vie, Lui qui a donné sa vie pour nous.
Après l’ouverture de cette année Sainte à Rome durant la nuit de Noël, je célébrerai pour notre diocèse l’ouverture de cette année Sainte en la fête de la Sainte Famille le dimanche 29 décembre 2024 à la Cathédrale Saint-Corentin selon le rituel préparé par le Vatican pour cette occasion.
Une année Sainte est toujours une occasion de se convertir et d’accueillir de nombreuses grâces pour soi, ses proches et pour l’Église. Nous aurons l’occasion de la vivre dans chacune de nos paroisses, et nous irons également en pèlerinage à Rome.
Un pèlerinage pour les prêtres est prévu en juin 2025 et un autre pour tous les fidèles du 13 au 17 octobre 2025. « Au cours de l’Année Sainte, qui s’achèvera le dimanche 28 décembre 2025 dans les Églises particulières , on veillera à ce que le Peuple de Dieu accueille avec une pleine participation tant l’annonce d’espérance de la grâce de Dieu que les signes qui en attestent l’efficacité. ».
Je souhaite que cette année Sainte centrée sur l’espérance soit le soutien spirituel de toutes nos activités de cette année. Elle le sera pour la mise en œuvre dans notre diocèse de la dernière session du Synode romain et l’aboutissement de nos chantiers diocésains.
Aboutissement du Synode Romain sur la synodalité.
Le Synode des évêques, qui a commencé à Rome en 2021 et qui s’achèvera pour la Toussaint, a pour thème « Pour une Église synodale : communion, participation, mission ». Cela concerne la vie et l’organisation de l’Église en vue de la mission dans un monde qui se transforme, en reprécisant le rôle de chacun au sein de cette mission selon sa vocation dans les différents états de vie. Cela va donc orienter aussi la vie de notre Église diocésaine, ses paroisses, ses services et ses conseils. Ce synode a commencé il y a 4 ans par une grande consultation de tous les baptisés catholiques du monde mettant en œuvre le « sens de la foi » (« sensus fidei ») du peuple de Dieu, cet « instinct spirituel » qui permet aux croyants de reconnaître, au milieu des opinions du monde, la voix authentique du Christ.
Cette consultation a ensuite nourri la réflexion jusqu’aux assemblées continentales puis mondiales à Rome. Il n’est pas étonnant qu’une consultation mondiale fasse surgir toutes sortes de propositions, pas toujours ajustées, mais il y a un discernement qui s’est opéré au fur et à mesure dans la prière l’accueil du don de l’Esprit Saint pour ne garder que ce qui fait grandir le Royaume de Dieu. La réflexion de ce Synode aboutira cette année à une Exhortation apostolique du Pape qui nous aidera à orienter le travail que nous menons depuis plusieurs années pour une conversion missionnaire de nos paroisses.
Pentecôte 2025 : vers de nouvelles orientations diocésaines pour la mission
Nous vivons depuis quelques années, comme dans tous les diocèses de France, et plus largement dans l’Église universelle, une évolution importante de la vie de l’Église que l’on appelle communément « une conversion missionnaire ». Nous en constatons la nécessité dans le Finistère par la mutation profonde qui s’est accomplie en quelques décennies pour passer d’un régime de chrétienté à celui d’une terre de mission. Nous arrivons à un basculement avec une Église, certes minoritaire, mais qui attire de plus en plus de personnes qui n’avaient pas de formation ou même de tradition familiale chrétienne. Ainsi, notre Église devient davantage catéchuménale, c’est-à-dire que les paroisses doivent s’adapter pour accueillir et accompagner les personnes toujours plus nombreuses qui se présentent pour demander le baptême et la confirmation, ou celles qui demandent le mariage ou le baptême pour leurs enfants. De plus en plus fréquemment, ces personnes n’ont pas, ou peu eu, d’éducation chrétienne. Pour cette raison, la vie et le ministère des prêtres doivent s’adapter, mais aussi l’engagement des fidèles dans les services et activités paroissiales. C’est pour cela que nous avons initié différents chantiers qui ont nécessité depuis plusieurs années de nombreuses rencontres et assemblées afin de rendre notre Église plus synodale, fraternelle et missionnaire. Ils vont donner lieu à de nouvelles orientations diocésaines que je promulguerai lors d’une grande fête à la Pentecôte, le dimanche 8 juin 2025. Notez bien la date, car je vous invite dès maintenant à cette grande fête qui aura lieu au parc des expositions de Penfeld à Brest sur le thème de l’année Sainte : « Pèlerins d’espérance ».
Il faut noter aussi que l’Enseignement catholique du Finistère travaille actuellement à de nouvelles orientations qui seront promulguées le 6 mai 2025 pour faire face aux défis actuels de l’éducation des enfants et des jeunes dans nos établissements scolaires. Un travail est également en cours sur des orientations qui donneront toute leur place à la langue et à la culture bretonnes dans notre diocèse de Quimper et Léon.
Pour avancer sur ces chantiers, depuis 4 ans, nous organisons chaque année deux assemblées diocésaines qui ont fait remonter des amorces de réformes à mettre en œuvre. Une équipe de coordination a permis de rassembler ces propositions sur lesquelles vous allez être consultés.
Je vous invite à apporter votre contribution…
Dès maintenant et jusqu’à la mi-novembre, vous allez donc être consultés à l’initiative de vos responsables, au sein des paroisses, des services et des mouvements. Je souhaite que cette consultation se vive en équipe et de façon synodale, dans la prière et l’écoute de chacun, en nous mettant à l’écoute attentive et respectueuse de ce que l’Esprit Saint veut nous révéler dans ce sensus fidei des fidèles. C’est ce travail qui permettra de mettre en forme le projet final d’orientations diocésaines qui seront présentées le 25 janvier 2025 lors d’une grande assemblée synodale qui aura lieu à Pleyben. Ces orientations diocésaines de 2025 auront comme objectif de nous laisser guider par l’Esprit Saint pour que notre Église diocésaine puisse répondre, par des décisions très concrètes, aux nouveaux défis de l’évangélisation dans les années à venir.
… et à créer des Petites Fraternités Chrétiennes Locales.
« Répondant à la quête de sens de nos contemporains, ces Petites Fraternités Chrétiennes Locales se veulent la traduction concrète du désir exprimé par beaucoup qu’existent des lieux fraternels et ouverts à tous, où puissent se vivre des temps de partage et de prière en commun. Il s’agit de petites équipes accueillantes à toute personne désireuse de découvrir l’Évangile. Elles permettent aussi l’accueil et l’intégration des néophytes ou des personnes qui ne se sentent pas (encore) à l’aise dans les communautés paroissiales. » Dès ce mois de septembre, j’invite tous les fidèles du diocèse qui n’en font pas encore partie à former ces petites fraternités. Des documents sont disponibles dans vos paroisses pour vous en donner les fondements et le mode d’emploi. En octobre et novembre, les fraternités existantes pourront être aussi un lieu de méditation et de réflexion sur le projet d’orientations diocésaines.
Quels que soient votre situation, votre état de vie, vous pouvez participer activement à cette étape importante de notre Église de Quimper et Léon au cours de cette année Sainte. Et même si, pour des raisons d’âge ou de santé, vous ne pouvez pas participer aux rencontres qui seront proposées, vous pouvez déjà vous associer par la prière du Jubilé que vous trouverez ci-après et qui pourra être lue quotidiennement à la maison ou dans les paroisses.
Et comme nous le dit le pape François : « Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent. Puisse notre vie leur dire : « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur » (Ps 27, 14). Puisse la force de l’espérance remplir notre présent, dans l’attente confiante du retour du Seigneur Jésus-Christ, à qui reviennent la louange et la gloire, maintenant et pour les siècles à venir. »
À Quimper, en la fête de Saint Matthieu, le samedi 21 septembre 2024.
Mgr Laurent DOGNIN, Évêque de Quimper et Léon [...]
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Le saint du jour
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